CRÉDITS
Paroles : Danielle Mashiah
Musique : Danielle Mashiah & Jean Fredenucci (Barklay 1982)
Nouvel arrangement : Luc-Jean & Jean-Sébastien Fournier
Enregistrement : Studio Tibasse enr. (2002)
Mixage & mastering : J-S. Fournier
Photographies : Dominik & Patrick (Studio Fotofusion) www.studiofotofusion.com
Conception graphique : Sylvain Gagné
( Centroïde Design ) www.centroîde.com
INSPIRATION
"De la main gauche" est loin d'être une chanson triste, et bien qu'elle ait fait verser beaucoup de larmes au cours de ces 40 dernière années; j'en ai fait, dès ma première écoute en 1982 une toute autre écoute... Je tournais mes 14 ans, le cœur en quête identitaire et débordant d'hormones et pris d'un fou désir d'affirmation ; La Main Gauche a représenté, pour ma part, à l'image de son auteure, un hymne à l'amour, envers et contre tous, un cri libérateur, un peu timide, amusé d'abord et puis déchaîné, passionné, sans compromis, ni comparables… Expression désespérée d'un amour réprimé certes, mais surtout; l'ultime appel à la vie, l'exaltation du bonheur d'être et d'aimer librement. De cet Amour là; j'en avais la Rage!!!
Personnellement; non seulement j'écris, mais je vis aussi " de la main gauche" et ce, dans tous les sens du terme et de plus loin que je me souvienne. C'est pour cela que je me devais de rendre hommage à la chanson de Danielle Messia, mais aussi de m'en approprier l'essence en vous proposant bien humblement cette interprétation. Si je vous arrache un sourire au lieu d'une larme, ou plus est; si monte en vous cet envie folle de sortir dehors et de marcher dans la lumière en chantant, tout sourire, et ce, malgré les vents, la pluie, les gens, les regard d'autres ou les horreurs de la vie; c'est que j'aurai réussi. Si mon bonheur est contagieux, vous m'en verrez ravi. L-J. ;-D
RÊVER
LE DORMEUR DU VAL
LUC-JEAN
Si vous croisez sur la rue, dans un parc avec son compagnon canin Tommy, ou sur un quai de métro, ce grand efflanqué fredonnant à tue-tête un petit air de jazz ou de chanson françaises, une envolée de Raï expérimental ou de skat improvisé sur de la "Dance music" endiablée, le sourire ingénu, les écouteurs aux oreilles et le regard intense, ailleurs: allez-y: souriez lui sans peur! Il est pas bien dangereux; son délire est contagieux.
Luc-Jean est né un 14 septembre 1968, sous le nom d'Éric-Luc Lapointe, à Rimouski, de parents inconnus. Trimbalé des années durant, de familles d'accueil en foyers d’adoption; notre jeune pupille entreprend finalement, à l’âge de 7 ans et demi, sa grande traversée depuis la Rive-sud jusqu’aux Bergeronnes, petit village de la Haute Côte-Nord où l’attend un couple aimant; sa nouvelle famille pour la vie. D’abord inspiré par la voix de sa mère adoptive, qui fredonne à toutes occasions et lui fait découvrir les monuments de la Bonne Chanson; c’est lors du passage en tournée de Félix Leclerc, à l'automne 76, que Luc-Jean, en admiration devant ce Géant, se découvre une passion véritable et se promet de devenir un jour, un chanteur. À peine rentré de ce spectacle, il s’installe au piano, sort papier-crayons, puis compose sa première chanson intitulée: « Une larme ».
Éric-Lapointe ? (1971)
Il découvre à la même époque, un jeune poète fou dont le regard, sur la photo de couverture de son receuil de poésie l'émeut profondément: Nelligan; puis découvre un peu plus tard, en entendant 'Le Dormeur du Val' interprété par Reggiani; le jeune Arthur Rimbaud, poète maudit; l'adolescent délinquant au parcours indécent pour l'époque. Et voilà, c'est lancé: Luc-Jean sera chanteur et poète, et différent !
Dès lors, depuis la chorale à l'église et spectacles scolaires, concours amateurs et festivals de la région; Luc-Jean développe et confirme un certain talent. Ses années d'adolescences auront été tourmentées; souvent marginalisé parce qu'il demeure pour plusieurs 'L'étranger', le 'Rapporté' de Cécile et Lucien; intimidé, harcelé par plusieurs autres jeunes et parfois même par les adultes en raison de sa délicatesse et de son intérêt pour la musique et les arts, inversement proportionnel à sa inaptitude aux sports d'équipe et jeux violents. Une réalité malheureusement trop répandue, encore aujourd'hui. Luc-Jean rêve à 12 ans déjà, de quitter sa région pour la grande Ville.
Luc-Jean "New Wave' (1983)
Il part enfin poursuivre en 1984, des études en Art et Lettres au Petit Séminaire de Québec et plus avant, en Études Françaises à l’Université de Montréal. Après avoir exploré quelques rôles de théâtre et comédies musicales dans le milieu amateur et semi-professionnel; Luc-Jean décroche enfin un premier rôle professionnel en 1990, en tant que Maître de Cérémonie dans « L’opéra de Quat-sous », produit par le Théâtre du TMH à Québec. Au cour de ce même été, après l’avoir vu jouer, Pier Rodier, de la compagnie d’Ottawa VOX Théâtre, lui propose d’interpréter Monsieur Renard, un fourbe et fin limier, dans la comédie musicale pour enfant « Pinocchio, Une aventure électrique ». Il prend donc avec la troupe, la route en tournée pendant plus d’un an, parcourant la francophonie canadienne en passant par un p'tit tour en France.
Luc-Jean, Diplômé du SME (1986)
Touché par la mort d’un ami singulier, des suites du SIDA en 1989; Luc-Jean profite de l’isolement des voyages et des chambres d’hôtel pour débuter l’écriture et la composition de son « Bestiaire (ou la rage d’aimer) », un projet d'opéra-rock. Au retour de sa tournée 'Pinocchio', Luc-Jean entreprend de terminer des études en Écriture dramatique à l’UQAM, mais la vie nocturne Montréalaise et son engagement dans le milieu d'intervention et d'aide auprès des personnes vivant avec le VIH-Sida l'emportent sur l'aventure universitaire et très vite, Luc-Jean ne vit plus qu'en attendant sa prochaine sortie pour danser à fond dans les clubs et se consacre à cœur de jour à son obsession pour l’écriture et la composition d’œuvre originales. Il fait alors la rencontre de Michael Krautter, un compositeur Allemand, vivant à Montréal depuis peu. Ensemble, ils débuteront la réalisation des chansons de Bestiaire, en explorant l'univers Techno. En cours de création, Luc-Jean se produit souvent dans le milieu des clubs et présente ainsi, plusieurs extraits de « Bestiaire » afin de mesurer l’accueil et l’intérêt du public pour son œuvre. Krautter ayant d'autres ambitions qui les éloignent; il le réfère à son beau-frère Jonathan Gagné, jeune adolescent passionné par la musique électronique. Ensemble, ils créeront certaines chansons qui demeurent encore aujourd'hui chères à Luc-Jean; 'So Lovely', 'Love' et 'With all my Love, Goodbye' entre autres!
Ces mêmes années, suite à d'infructueuses approches auprès des compagnies québécoises de disque et de gérance d'artiste; Luc-Jean prend la route et participe aux concours de chants, pour se faire connaître. Une amie de collège, interprète, avec laquelle il avait pris part au projet de comédie musicale 'L'homme de la Mancha" des années plus tôt, Lana Carbonneau, lui présente son conjoint, Jean-Sébastien Fournier, alias "Tibasse", multi-instrumentiste arrangeur génial qui deviendra vite un indispensable acolyte à la création.
Finalement, en 1995, Luc-Jean voit ses talents d’auteur-compositeur-interprète enfin reconnus, alors qu’il est proclamé dès sa première participation, Lauréat Auteur-compositeur-interprète du Festival en chanson de Petite-Vallée; pour ensuite être choisi finaliste au Festival International de la chanson de Granby où il reçoit le prix de la chanson primée de la SOCAN pour “Mourir ailleurs”, extrait de son opéra-rock. Ensuite nommé semi-finaliste à deux reprises au concours 'Ma première Place des Arts' en 96 et 97; Luc-Jean s'apprète à chanter sa chanson originale 'L'Amour' en duo avec Karen Young au Téléthon Enfant Soleil, alors qu'il est attaqué sauvagement à l'arme blanche au cour de la nuit qui précède l'événement télévisé. S'il survit à l'agression, Luc-Jean prendra plus d'un an pour se remettre de l'horrible événement.
Festival en chanson de Petite-Vallée (1995)
Après avoir frôlé la mort, porté par l'urgence de vivre, appuyé par ses proches et amis(es), dont son ami David Crevier, qui se lance pour l'aider dans la gérance et la production; Luc-Jean réalise et fait enfin paraître en 1999, en compagnie de Jean-Sébastien Fournier (Tibasse) aux arrangements et à la réalisation, sous étiquette indépendant, un premier album intitulé “Pour en finir avec l’amour...” incluant sa chanson « L’amour… ".
Il reçoit aussi la même année, une bourse du Conseil des Arts du Québec (CALQ) pour le parachèvement de son œuvre « Bestiaire, ou la Rage d’aimer », dont on retrouvera 5 titres sur l'album "Pour en finir avec l'Amour..." L'album est bien accueillie par les critiques et médias tels que la Société Radio-Canada. Le premier extrait :'Soliloque', promu dans les radios par Daniel Bibeau, grimpera pendant plusieurs semaines, de nombreux palmarès de plusieurs radios régionales, mais le projet de vidéoclip ne recevra pas le financement demandé. 'Soliloque' cessera lentement de jouer. Face au manque de ressources humaines et financière, et suite au silence de plusieurs décideurs de l'industrie, David et lui conviennent de mettre fin à leur collaboration.
Il reçoit Dix versions remixées 'House' et 'Drum'nBass' de la chanson 'L'Amour…' seront créées pour le plaisir par les DJs Mark Anthony et Alain Vinet (MAAV), avec Jean-Sébastien Fournier (Tibasse); mais Luc-Jean réalise qu'il a négligé sa santé physique et mentale, et qu'il est épuisé, émotivement surtout.
Depuis le tournant du millénaire, au fil des années, Luc-Jean participe à divers festivals, spectacles bénéfices et de Fierté LGBTQ+. Il monte entre autres, un spectacle promotionnel où il partage la scène avec Patrick Lafleur et Daniel Prudian, deux compagnons auteurs-compositeurs-interprètes,devant un Cabaret Juste pour Rire enthousiaste et comble… Il réalise pour le plaisir en 2003, toujours en collaboration avec Tibasse,une adaptation plus 'Pop-électronique' de l'oeuvre de Danielle Messia 'De la main gauche'. Pour promouvoir cette interprétation, Luc-Jean se crée des pages artistiques sur divers sites internet de promotion pour les artistes émergeants de musiques de tous genres. Il sent que plusieurs artistes pourraient bientôt tirer grand profit de l'univers virtuel et rejoindre un public plus largeet mieux ciblé, sur plateformes et réseaux sociaux.
En plus de se faire plaisir en offrant plusieurs petits spectacles en trio jazz avec son Ensemble L-J.Club, en compagnie de sa muse Marie-Nicole Groulx ; Luc-Jean chante aussi Noël en trio jazz a cappella sur la Plaza St-Hubert pendant plusieurs années, puis rejoint en 2006 le quatuor 'Quatrissimo', dont il sera le Ténor jusqu'en 2016.
À l'automne 2018, alors qu'il célèbre ses 50 ans; Luc-Jean réalise qu'après deux décennies de silence radio, ses compositions de jeunesse n'ont jamais cessé d'occuper son esprit, même que de nouvelles y sont venues les rejoindre. Une intuition lui dit que, carrière oupas, ces oeuvres auraient le droit d'exister. Il approche alors Natasha P, musicienne et chanteuse jazz, collègue et amie depuis Quatrissimo ; tous deux, s'affairent à produire les partitions des chansons de Luc-Jean. Naîtra 'Guerriers Roses'; un ambitieux projet d'album qu'il entreprend en compagnie du guitariste, arrangeur et multi-instrumentiste Francis Tétu. Natasha participe à la création et la direction des Choeurs de 'Guerriers Roses'. Parce que Luc-Jean, fidèle à sa passion pour les chorales, entend des voix, partout. Deux ans plus tard, la collaboration s'est avérée fructueuse et de nombreux artistes se sont joints à l'équipe. Luc-Jean et ses 'Guerriers Roses' sont prêts à lancer unpremier assaut publique les 05, 06 et 07 avril 2022.
On a déjà dit ou même écrit de Luc-Jean qu’il était un 'Gentleman Pervers'; intense et dérangeant, sensuel et bienséant, nouveau décadent romantique ,authentique extravagant, interprète éclectique et 'verbomaniac' engagé, misanthrope apprivoisé, critique exigeant de sa contemporanéité, prêt à se commettre au nom de ses convictions, dans l'adversité, comme à se remettre en question devant l'inconnu, l'émergence de nouvelles idées, la diversité. Derrière ce personnage à peine excessif, on découvre un auteur rigoureux, soucieux de la justesse et de la portée des mots qu'il emploie, qu'il agence avec hardiesse, afin d'atteindre à la foi l'essence et l'esprit des mélomanes et spectateurs.
Du théâtre à la chanson, de l’écriture à la composition, de la nouvelle à l’opéra-rock, de la scène au petit écran; sans n'avoir jamais connu "La Gloire"; ce 'Fou chantant' du Bas Saint-Laurent, remonté par le fleuve en passant par la Côte-Nord, parvient à vivre à Montréal assez convenablement de son art.
Sur scène, on est d'abord intrigué par le regard enflammé de ce charmeur indécent, mêlé d'un air émerveillé de nouveau-né; mais la timidité de ce vieux garçon trop bien élevé cache un enfant sauvage à 'mi-dompté', mis en cage, aussitôt relâché devant vous; prêt à bondir avec rage à tout moment, pour dévorer tout, passionnément, sur son passage... et l'amour... et la vie, sans tabous, ni compromis.